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Dans un article paru le 2 janvier 2025 sur le site Caliber.az, le diplomate turc Hulusi Kilich, ancien ambassadeur en Azerbaïdjan et porte-parole de l’association IMZA, livre une diatribe virulente contre la France, accusée de saper les efforts de paix dans le Caucase et de mener une campagne de désinformation à l’encontre de Bakou. Ce texte, marqué par une tonalité outrancière et propagandiste, reflète la ligne officielle azéro-turque visant à dépeindre Paris comme un obstacle à la stabilité régionale et un soutien inconditionnel à l’Arménie.
La Déclaration de Shusha et la réécriture des faits
L’article débute par une évocation de la Déclaration de Shusha, un accord stratégique signé entre l’Azerbaïdjan et la Turquie, présenté comme un jalon de stabilité dans le Caucase. À l’opposé, la France y est décrite comme « armant activement Erevan » et sabotant les initiatives de transport régional, notamment le controversé corridor de Zangazur. Aucun élément concret ne vient étayer ces affirmations, qui relèvent davantage du slogan que de l’analyse.
COP29 : un prétexte à l’invective
Hulusi Kilich attaque directement la France pour son absence au sommet climatique COP29, organisé à Bakou. Il dénonce des « prétextes inventés » et accuse Paris d’avoir orchestré une campagne médiatique « anti-azerbaïdjanaise ». Ces critiques occultent les tensions politiques et les préoccupations liées aux droits humains en Azerbaïdjan, régulièrement dénoncées par des ONG internationales.
Le diplomate va jusqu’à prétendre que la France aurait utilisé l’écologie comme arme politique pour ternir l’image de Bakou, une assertion qui flirte avec l’absurde.
Le spectre du « double standard »
Un thème récurrent dans le discours de Kilich est celui du « deux poids, deux mesures ». Il reproche à Paris de critiquer l’Azerbaïdjan tout en fermant les yeux sur ses propres agissements, notamment dans ses territoires d’outre-mer. Cette rhétorique, familière des régimes autoritaires, sert ici à détourner l’attention des violations des droits de l’homme reprochées à Bakou, notamment après la reprise brutale du Haut-Karabagh.
Un récit héroïque autour d’Ilham Aliyev
L’article se termine par un panégyrique sur le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, qualifié de « leader fort et performant ». La rhétorique frôle le culte de la personnalité, alignant les clichés sur l’unité nationale et l’amitié indéfectible entre Bakou et Ankara. L’évocation de « l’avenir du monde turc » reflète la vision néo-ottomane soutenue par Recep Tayyip Erdogan, qui ambitionne de renforcer le rôle de la Turquie dans la région.
Une propagande assumée
Ce texte illustre parfaitement les dérives de la presse officielle en Azerbaïdjan, où les critiques contre des puissances extérieures servent à détourner l’attention des problèmes internes. L’hostilité affichée envers la France, désignée comme bouc émissaire, est révélatrice d’une stratégie visant à polariser l’opinion publique et à conforter le récit d’un Azerbaïdjan assiégé mais victorieux.
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