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Nikol Pachinian à la cérémonie du 11 novembre. Erdogan aussi.


Le Premier ministre par intérim de la République d’Arménie, Nikol Pachinian, a participé à la cérémonie solennelle dédiée au centième anniversaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale à Paris.

Nikol Pachinian et son épouse Anna Hakobyan sont arrivés à l’Elysée, où le président français Emmanuel Macron et sa femme Brigitte les ont accueillis. Ensuite, le Premier ministre par intérim de la République d’Arménie avec des chefs d’État, de gouvernements et d’organisations internationales participant aux événements consacrées au centième anniversaire de l’armistice signé lors de la Première Guerre mondiale, s’est rendu sur la place Charles de Gaulle, où la cérémonie officielle a eu lieu.

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Après l’hommage à la mémoire des victimes pour la France et après une « minute de silence », la Marseillaise a sonné. Des étudiants ont lu le texte écrit le 1er novembre 1918. Après le discours du président français, l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne a interprété le « Boléro » du compositeur français Maurice Ravel. L’événement s’est terminé par le ravivage de la flamme ; les étudiants ont entouré le président français, formant une chaîne et mettant ses mains sur les épaules de leurs camarades, comme un signe de renaissance commune.

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À la suite des événements consacrés au centième anniversaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale, Nikol Pachinian a participé au Forum de Paris “Sur la paix ”.

NDLR : A noter, la présence controversée de l’autocrate turc Erdogan, qui en dépit du négationnisme d’Etat de la Turquie sur le génocide arménien a assisté en bonne place aux cérémonies. Il trônait en particulier à la table d’honneur, à côté de Donald Trump lors du diner organisé le 10 novembre par la République au Musée d’Orsay et figurait au premier rang de la commémoration sous l’Arc de triomphe. S’assoupissant pendant le discours de Macron, il a ainsi signifié au monde entier que la Turquie pouvait dormir sur ses deux oreilles : personne ne viendrait lui demander des comptes sur le génocide de 1915, la spoliation des biens et des terres des victimes et 100 ans de négationnisme d’Etat.
Le gouvernement « Jeunes Turcs » avait en 1915 profité que les puissances étaient en guerre pour réaliser son plan d’extermination physique de la population arménienne de l’Empire ottoman, perpétrant ainsi le 1er génocide du XXe siècle. Les épouvantables boucheries sur le front avaient couvert par leur horreur une ignominie d’une autre nature : la mise à mort de tout un peuple, assassiné au seul motif de ce qu’il était : arménien.
Cent ans après, les cérémonies de l’Armistice à Paris ont totalement occulté le million et demi de morts civils de ce « crime contre l’humanité ». La lâcheté internationale qui avait permis après la guerre l’impunité de la Turquie pour l’assassinat de toute une nation, en dépit des engagements des puissances de l’Entente et du traité de Sèvres, s’est transformée en une amnésie tout aussi insupportable à l’occasion de cette journée dite du souvenir… Et ce alors même que le chef de l’Etat français, qui s’était pourtant recueilli au mémorial de Dzidzernagapert un mois jour pour jour auparavant, le 11 octobre dernier, proclamait devant la tombe du Soldat inconnu que rien ne doit être oublié... En cent ans, si peu de choses ont changé. NAM

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Photo Erdogan de Jean Eckian

par Claire le lundi 12 novembre 2018
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