ARMAND SAMMELIAN Rubrique

Les Jeunes Turcs


Le congrès de Vienne se tint en 1815 suite à la chute du grand Empire napoléonien.

Il avait pour objet de redessiner une nouvelle carte de l’Europe et établir un nouvel ordre en réponse aux douleurs de peuples dévastés par vingt années de guerre totale.
Il accouchera de la restauration des anciennes monarchies, brisant les promesses politiques et sociales de la Grande Révolution de 1789.

En frustrant les peuples du printemps espéré, le Congrès va jeter les bases des nouvelles révoltes qui vont secouer l’Europe du XIXe siècle.

Une société secrète insurrectionnelle va s’illustrer dans cette lutte pour l’éveil des consciences nationales et le triomphe des valeurs démocratiques et républicaines.
Sur le modèle de la franc-maçonnerie, la « Charbonnerie » emmenée par les bons-cousins Garibaldi, Lafayette et Mazzini, sous la bannière de « Jeune Europe » va essaimer entre autres en « Jeune Espagne », « Jeune Belgique » et « Jeune Italie » pour porter haut les valeurs issues des Lumières.
Dans l’Empire ottoman déclinant, les « Jeunes Ottomans » vont appeler dès 1865 l’instauration d’une monarchie constitutionnelle apte à suppléer les insuffisances des anciennes « capitulations » et des rescrits impériaux des Tanzimat.

Ils inspireront la naissance d’un mouvement clandestin similaire, la « Jeune Turquie », le 14 juillet 1889, jour anniversaire de la prise de la Bastille, au cœur de l’Académie de Médecine Militaire de Constantinople dont la poignée de fondateurs va rapidement s’enrichir de quelques dizaines d’officiers de l’armée turque et de hauts fonctionnaires.

En adhérant à la Franc-Maçonnerie, notamment à Salonique, berceau du mouvement et bastion de l’opposition au Sultan, cette élite « Jeune Turque » va grossir la dizaine de loges saloniciennes d’obédiences occidentales, seules capables d’assurer leur sécurité par le biais des ambassades, particulièrement « Macédonia Risorta » et « Vedata » du Grand Orient d’Italie, « Perseveranza » du Grand Orient d’Espagne et « Veritas » du Grand Orient de France.

À la fin du XIXe siècle, environ 2000 Frères disséminés dans l’Empire ottoman, fréquentent les loges du Grand Orient de France, d’essence laïque, athée et égalitaire, tant à Smyrne et Beyrouth qu’à Lattaquié, Salonique ou Constantinople où se réunit la loge « Ser » (Amour) essentiellement composée de Frères Arméniens qui inspireront la « Constitution Nationale Arménienne de 1863 ».

Pendant que l’« Homme malade de l’Europe » s’émiette sous les coups de boutoir des mouvements nationalistes poussés par les grandes puissances - France - Russie - Angleterre, les Frères de la loge « Le Progrès » de Constantinople, vont conduire la rédaction de la constitution ottomane de 1876 afin d’ouvrir la Sublime Porte à la modernité.

Suspendue dès 1878 par le Sultan Abdul Hamid II, les « Jeunes Turcs » à l’instar de leurs aînés « Jeunes Ottomans » sont contraints à l’exil au Caire, à Genève ou à Paris où ils vont tenir leur premier congrès en 1902.

Se considérant comme les représentants des idéaux de la révolution française en orient, cette jeune génération, cultivée et éduquée, va solliciter l’appui des puissances occidentales pour réformer le régime à travers des journaux engagés comme le « Mechveret » à Paris, ou le « Mizan » et « l’Osmanli » à Genève.

Au 2e congrès de décembre 1907, les sections Jeunes-Turques décident de fusionner pour former le « Comité Union et Progrès » (CUP), un parti révolutionnaire clandestin décidé à abattre l’absolutisme du Sultan par la force.

Trois courants déterminants le traversent d’emblée :
• Un courant occidental, libéral, décentralisé et fédéraliste.
• Un courant islamiste.
• Un courant nationaliste et jacobin.
Turcs, Arabes, Juifs, Kurdes, Grecs et Arméniens, tous ces unionistes acquis aux idéaux carbonari et maçonniques aspirent à un régime libéral, à la séparation entre le politique et le religieux, au respect mutuel ainsi qu’à l’égalité des droits dans le cadre d’une nation ottomane unissant toutes les minorités ethniques et religieuses.

Le rite d’admission au CUP est calqué sur le rituel maçonnique, la prestation de serment se faisant les yeux bandés en cape longue noire, la main sur le Coran surmonté d’une épée.

Si la majorité de ses membres était de confession musulmane, la direction était autrement constituée : trois étaient musulmans, trois étaient juifs (CARASSO, CAHEN et FARAGGI) et neuf étaient dönmehs (DJAVID Bey, Dr NAZIM, OSMAN, TALAAT, BALDGI, Kiani IPECK, KARAKASCH, KIAZIM et Osman ADIL) descendants des Marranes Juifs Sépharades chassés d’Espagne, membres d’une secte secrète endogame apparue à Salonique au XVIIe siècle qui pratiquait une mystique mêlant Cabale juive et Soufisme. Ils seront chassés par les Grecs en 1913 et se refugieront à Constantinople, Ankara, Brous et Izmir, villes dans lesquelles ils constitueront l’élite socio-professionnelle.

Prônant une économie capitaliste, une éducation laïque, des vertus humanistes issues des Lumières et l’égalité homme-femme, l’adhésion aux mêmes principes dans une même ville, Salonique, allait rendre inévitable la rencontre entre Dönmehs, Jeunes-Turcs et Franc-Maçonnerie, alors même que l’immense majorité des Unionistes de l’Empire provenait de tous milieux et confessions et se multipliait au fil de la déconfiture de l’Empire, des Balkans à l’Afrique du Nord, créant un climat insurrectionnel.

Le 24 juillet 1908, une armée partie de Salonique, commandée par les officiers Jeunes-Turcs Enver et Niazi, pénètre dans Constantinople, restaure le Parlement et la Constitution sous la devise « Liberté - Égalité - Fraternité - Justice » et embastille le Sultan Rouge, soulevant un vent de liberté et la promesse d’un monde nouveau égalitaire, multi-ethnique et fédéraliste.

Les effectifs du CUP passent de quelques centaines à des dizaines de milliers en quelques mois, au point que les élections enfiévrées de décembre 1908 voient les députés turcs remporter 216 sièges sur 262 dont dix Arméniens parmi lesquels les frères de loge Krikor ZOHRAB et Vartkes SERINGULIAN.
Ce triomphe électoral écrasant va déclencher la réaction hystérique des Jeunes Turcs augurant le cauchemar qui s’annonce. En proclamant le principe de la supériorité de la nation dominante sur les minorités qu’elles soient chrétienne, juive, arabe, druze ou chiite, dès leur accès au pouvoir, les futurs Pachas TALAAT, ENVER et DJEMAL, vont activer clubs, cercles et associations unionistes au nom d’une renaissance turque sans partage en réponse aux pertes territoriales qui ne cessent de rétrécir l’Empire Ottoman.

Enfermée dans un délire identitaire convulsif, cette turcité « über alles » va se traduire par le massacre de 20000 Arméniens d’Adana dès avril 1909, nouvelle réplique au séisme sanglant qui en 1894-1896 décima 250000 Arméniens d’Anatolie, véritable Acte un du génocide arménien. Jean-Jaurès dira : « L’humanité ne pourra vivre éternellement avec dans sa cave le cadavre d’un peuple assassiné. ».

Sous la férule de l’idéologue pantouranien Ziha GÖKALP et d’ENVER, le 3e congrès du CUP de 1910 va entériner l’effrayante mutation opérée par son Comité Central dont le programme affiché consiste dorénavant en la turquification des populations de l’Empire en lieu et place de leur ottomanisation et en un panturquisme tourné vers l’est anatolien, l’Irak et le nord de l’Iran, scellant ainsi le destin du peuple arménien comme obstacle géographique et humain à leur nouveau projet hyper nationaliste d’homogénéisation et d’expansion.

L’assassinat du Grand Vizir Mahmout CHEVKET Pacha le 21 juillet 1913, servira de prétexte au triumvirat pour instaurer d’une part une véritable dictature militaire avec TALAAT Pacha comme Grand Vizir, expulser les inspecteurs généraux hollandais et norvégien de Constantinople d’autre part et enfin signer le 2 août 1914 un accord secret confiant le haut commandement de l’armée turque au « grand frère » allemand.

Dans la foulée, l’entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne le 31 octobre 1914 sera suivie en novembre par la proclamation du Djihad, la « guerre sainte », afin de radicaliser les foules islamiques contre les infidèles et régler une bonne fois la question arménienne sous la houlette des komitaji, imprécateurs violents et cyniques passé maîtres en machination.
Dès février-mars 1915, le directoire secret du CUP présidé par TALAAT décide de procéder à l’éradication totale du peuple arménien à travers une note confidentielle de dix commandements, précisant les modalités de sa mise en œuvre et ne laissant aucun doute sur l’impensable et imminent destin dévolu aux Arméniens.

Le 24 avril 1915 la rafle de l’élite arménienne de Constantinople marque la fin du rêve de la société fraternelle qui devait rassembler la mosaïque des peuples d’Asie Mineure.
En quelques mois, les deux tiers des Arméniens sont saignés comme des bêtes, victimes d’un nettoyage racial hérité des théories dégénérées pseudo-darwinistes, véritables bombes à retardement fascistes acquises durant la période d’exil parisien selon lesquelles les races pures font les nations supérieures.

Ainsi, après des siècles de sous-citoyenneté, d’humiliations et de chicanes incessantes, de rackets, de pillages et de vols, 1,5 million de civils arméniens femmes, enfants et vieillards inoffensifs, accusés de rébellion et de traitrise, seront extraits de leurs 3000 villages, déportés en convois dans des camps de concentration et méthodiquement éliminés, torturés, décapités, démembrés par des tribus kurdes, des déserteurs, trafiquants, gendarmes supplétifs et des hordes exaltées de Tchétés, misérables brigands auxquels l’Organisation Spéciale (OS) a lâché la bride. 120000 soldats arméniens sont désarmés et fusillés et des dizaines de milliers de femmes violées, éventrées et pour les plus « chanceuses » d’entre elles, converties, jetées dans des harems ou vendues comme esclaves.

Le 24 mai 1915, relayées par les articles circonstanciés du « New York Times », du « Petit Parisien » et du « Figaro », les grandes puissances horrifiées par ce « Crime contre l’humanité et la civilisation » préviennent les Jeunes Turcs par l’intermédiaire de l’agence Havas qu’ils seront traduits devant les tribunaux dès la fin de la guerre.

Néanmoins, sous le contrôle du docteur Behaeddin CHEKIR, la loi « TEHCIR » votée le 27 mai 1915 par le Parlement Ottoman autorise la déportation et offre un cadre légal à la spoliation des biens dits « abandonnés », chasse gardée du « Djemiet », un Conseil restreint économique et financier dirigé par le chef comptable TALAAT, chargé de gérer les confiscations, les comptes de dépôt, les assurances-vie et les coffres pillés. Aujourd’hui encore, les archives cadastrales de 1915 à 1923 sont toujours rigoureusement interdites d’accès.
Trois semaines après l’armistice de Moudros, le CUP dissous, l’ordre est effectivement donné le 21 novembre 1918 par le Sultan Mehmet VI de juger ses dirigeants par devant trois cours martiales siégeant à Constantinople. Sur la base de témoignages, télégrammes, ordres télégraphiques et correspondances collectées par les enquêtes minutieuses de la commission « MAZHAR Bey », près de 150 suspects seront arrêtés et déférés par ordonnance impériale le 8 mars 1919.
Huit procès seront audiencés entre 1919 et 1920, un premier visant les membres du Comité Central du CUP, un deuxième visant les responsables régionaux et six autres portant sur les déportations et massacres des sandjaks de Yozgat, Trébizonde, Buyuk Dere, Kharpout, Ourfa et Erzincan. De multiples peines de mort et de prison seront prononcées et nombre des prévenus seront exilés à Malte avant d’être libérés par les Anglais en échange du pétrole de Mossoul et de l’île de Chypre. Les minutes de ces procès turco-turcs, classées très sensibles, sont édifiantes sur la planification du génocide.

Le Livre Bleu britannique de Lord BRYCE et de l’historien Arnold TOYNBEE, les rapports secrets du pasteur LEPSIUS, les mémoires de l’ambassadeur américain Henry MORGENTHAU, les correspondances du vicaire apostolique romain Monseigneur DOLCI, les rapports du ministre des affaires étrangères russe SAZONOV viendront corroborer l’organisation, la planification et l’exécution d’une barbarie sans précédent. CHURCHILL pourra dire : « En 1915 le gouvernement turc commença et mena à bonne fin, sans ménagement, une œuvre infamante, le massacre et la déportation des Arméniens d’Asie Mineure (...) La suppression de cette race fut à peu près aussi complète qu’un tel acte pouvait l’être à une aussi grande échelle (...) ».
Et LLoyd GEORGE premier ministre anglais : « Dans les provinces arméniennes, Abdul HAMID et les Jeunes-Turcs ont délibérément choisi de simplifier le problème arménien en exterminant et en déportant le peuple tout entier... ».
Le 5 juillet 1919, les trois Pachas et leur éminence grise le docteur NAZIM chargé de l’OS ainsi que Mehmet AZNI commandant des Tchétés sont condamnés à mort par la cour martiale de Constantinople « in absentia », les réseaux Jeunes Turcs les ayant exfiltrés à bord du « Lorelei » à travers la Mer Noire dans la nuit du 2 au 3 novembre 1918... avant leur traque...
Pendant ce temps, dès juin 1919, un certain Mustapha Riza Efendi dit Mustapha KEMAL, Jeune Turc et frère de la loge « Vedata » depuis 1907 a engagé la phase offensive de la guerre d’indépendance turque jusqu’à la victoire finale à l’automne 1922, brisant les dernières espérances du « Foyer National Arménien de Cilicie » sous mandat français.
Il fait cesser les procès de Constantinople le 13 janvier 1921 pour une version officielle préfigurant le négationnisme d’État turc, selon laquelle la faim, les épidémies, l’épuisement et des actes de violence incontrôlés ont causé les dénommés « incidents de 1915 », sortes de dommages collatéraux inévitables en temps de guerre...
Les mesures de restitution des biens spoliés prises par le Sultan le 8 janvier 1920 sont annulées purement et simplement le 14 septembre 1922 par le gouvernement kémaliste.
La présence du personnel politique, administratif et militaire du défunt CUP dans les rouages du régime d’Ankara démontre sans conteste l’adhésion de Kemal ATATÜRK à la politique d’extinction des Arméniens. Cette large porosité prouve sa hantise d’avoir à restituer les biens spoliés à leurs propriétaires légitimes et sa crainte d’avouer les atrocités sur lesquelles repose la nouvelle république turque d’Ankara.
Hormis les tués sur le champ de bataille entre armées régulières, il est clair qu’aucune accusation, aucune théorie, aucune démonstration, ne justifiera jamais l’assassinat, la déportation, la spoliation de populations civiles, hommes, femmes, enfants et vieillards innocents et inoffensifs.
Le Traité parjure de Lausanne du 24 juillet 1923 entérinera l’effacement des 7 provinces historiques composant la nation arménienne et permettra à la gangrène unioniste de reprendre force et vigueur au plus haut niveau de l’État kémaliste.
On y dénombre notamment :

• Sükrü KAYA, organisateur de la déportation, ministre de l’Intérieur, Jeune-Turc.
• Mustafa Abdulhalik RENDA, ancien préfet de Bitlis et d’Alep qui a brûlé vif des milliers d’Arméniens dans la région de Mouch, ministre puis président de la Grande Assemblée Nationale Turque, Jeune-Turc.
• Arif FEVZI, responsable des massacres de Diyarbakir, ministre de 1922 à 1923, Jeune-Turc.
• Ali CENANI Bey, ministre du commerce de 1924 à 1926, chargé de la disparition des cadavres arméniens, Jeune-Turc.
• Kazim ÖZALP, président de la Grande Assemblée Nationale Turque de 1924 à 1935, lui aussi fit brûler vive la population de Mouch, Jeune-Turc.
• Ali Fehti ÖKYAR, 1er ministre en 1924 et 1925, dirigeant de l’OS, Jeune-Turc.
• Celal BAYAR, 1er ministre de 1937 à 1939 et président de la République Turque de 1950 à 1960, Jeune-Turc.
• Refik SAYDAM, 1er ministre de 1939 à 1942, membre de l’OS, Jeune-Turc.
• Sükrü SARACOGLU 1er ministre de 1942 à 1946 et président de la Grande Assemblée Nationale Turque de 1948 à 1950, Jeune-Turc.
• Kazim KARABEKIR, président de la Grande Assemblée Nationale Turque de 1946 à 1948, Jeune-Turc.
• Ismet INONÜ, 1er ministre et président de la république, Jeune-Turc depuis 1906.

En octobre 1927, le père des Turcs prononcera un discours délirant de 36 heures portant sur l’histoire officielle revue et corrigée du grand peuple turc, passant à la trappe le sort des Arméniens d’Asie Mineure et ouvrant la voie à l’enseignement d’un négationnisme d’État turc qui n’a jamais cessé.

Aujourd’hui encore, quiconque s’aviserait de remettre en question cette mystification historique serait passible de poursuites judiciaires au motif d’atteinte à la sureté de l’État. Cette occultation, fruit d’une primauté de la propagande sur l’information, laissera la franc-maçonnerie turque muette et assujettie jusqu’à son interdiction en 1935. On ne l’entendra pas davantage après sa réouverture en 1948 tellement son intrication avec les Jeunes-Turcs implique ses fondateurs.

En 1943, Ismet Inönû obtiendra d’HITLER le transfert des restes de TALAAT de Berlin à Istanbul où un mausolée et des avenues lui sont dédiés comme si la célébration de ce monstre valait occultation du passé ou pire encore son approbation.
Sous le patronage de la sainte alliance anglo-américaine dont le business-plan préserve toute condamnation de la Turquie, nez avancé de l’OTAN et carrefour des affaires, le général EVREN relancera de plus belle la thèse négationniste en accusant les Arméniens de génocide envers les Turcs dans un discours prononcé à Amasya le 12 juin 1982, le comble de la perversion ! Cette dernière infamie en cachait une ultime : l’appel à l’arbitrage d’une commission d’historiens, un piège visant à éterniser le déni.

Au total, l’œuvre noire des Jeunes Turcs se solde par une suite de trahisons qui hantent toujours les strates profondes de cet État de non-droit :

• Envers leurs aînés « Jeunes Ottomans » épris de l’idéal de justice sociale carbonari et de la déclaration des droits de l’homme de la Révolution Française.
• Envers les idéaux maçonniques du Grand Orient de France utilisé comme couverture, alibi et vivier de recrutement.
• Envers les Kurdes, bras séculier des massacres, en attente de l’autonomie promise au Traité de Sèvres le 10 août 1920.
• Envers les minorités chrétiennes grecques et assyro-chaldéenne massacrées pour ce qu’elles étaient.
• Envers la nation arménienne dépecée, déracinée de ses terres ancestrales, spoliée, déportée, anéantie.

TALAAT Pacha alias Ali SALIEH, Jeune Turc grand chef de l’Ittihad, Dönmeh, grand Vizir, « HITLER turc », franc-maçon initié en 1903, frère des loges « Veritas » et « Macedonia Risorta » à l’Orient de Salonique, commanditaire notamment de l’assassinat de ses « frères » VARTKES et ZOHRAB, Grand Maître fondateur en 1909 du « Grand Orient Ottoman » aujourd’hui devenu « Grande Loge Régulière de Turquie » n’est toujours pas banni par sa propre obédience, ni par son obédience de tutelle « La Grande Loge Unie d’Angleterre » depuis 1974, ni par « La Grande Loge Libérale de Turquie » son émanation depuis 1966, elle-même reconnue par le « Grand Orient de France » dont il a été membre actif.
Après la reconnaissance du Pape François le 12 avril 2015, celle de la Bulgarie et celle réitérée du Parlement Européen, à la suite des aveux accablants de l’Allemagne et de l’Autriche, héritières du IIe Reich de Guillaume II, complice voire co-responsable du génocide arménien, le temps est venu pour ces gardiennes de la Morale que sont les obédiences maçonniques, de choisir sans détours sémantiques sophistiqués, entre la vérité et le mensonge, la Lumière et les Ténèbres, le Soleil ou la Lune.
Armand SAMMELIAN
Juillet 2015

par le vendredi 3 juillet 2015
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