Retour sur la rencontre Pashinian-Vance à la Maison Blanche

Le Premier ministre Nikol Pashinian a rencontré le vice-président américain JD Vance jeudi en fin de journée, à l’issue d’une visite de quatre jours à Washington qui a suscité des questions de la part de ses détracteurs nationaux.
Vendredi après-midi, M. Vance n’avait pas fait de déclaration ni de commentaire sur les médias sociaux à propos de cette rencontre. M. Pashinian a quant à lui écrit sur Facebook que leur conversation avait été « introductive » et « bonne ».
Dans une déclaration séparée et inhabituellement courte, le service de presse de M. Pashinian a déclaré que les deux hommes avaient discuté des relations américano-arméniennes et de questions non spécifiées sur « l’agenda régional ». Il a publié une seule photo des deux hommes debout devant le bureau de M. Vance à la Maison Blanche.
Le bureau, qui publie habituellement des vidéos des entretiens de M. Pashinian avec les responsables des relations extérieures, n’a pas diffusé de telles images cette fois-ci.
Le principal objectif déclaré de la visite de M. Pashinian dans la capitale américaine était de participer au sommet international annuel sur la liberté de religion qui s’y tient. Parmi les quelques officiels arméniens qui l’accompagnaient dans ce voyage figurait Arsen Torosian, un législateur de haut rang qui se dit athée. Lors de son séjour à Washington, M. Pashinian a également rencontré un groupe d’Américains d’origine arménienne, plusieurs législateurs américains et des représentants de groupes de réflexion américains.
Les figures de l’opposition arménienne et les commentateurs des médias se sont interrogés sur le bien-fondé d’un tel voyage. Certains d’entre eux l’ont qualifié de tentative infructueuse de forger des liens avec la nouvelle administration américaine du président Donald Trump, dont les principales priorités en matière de politique étrangère ne semblent pas inclure le Caucase du Sud.
La rencontre de M. Pashinian avec M. Vance a laissé une « impression sombre » à Hakob Badalian, un analyste politique arménien. Selon lui, elle a apparemment été organisée à la dernière minute et ne ressemble pas à une négociation officielle ou substantielle.
« Cela soulève vraiment beaucoup de questions sur la réunion et son efficacité », a déclaré M. Badalian au service arménien de RFE/RL, ajoutant que le gouvernement de M. Pashinian a encore un long chemin à parcourir pour établir une relation de travail avec l’administration Trump.
Le gouvernement a cherché à approfondir les liens avec les États-Unis et l’Union européenne dans un contexte de désaccord croissant avec la Russie, l’allié de longue date de l’Arménie. Quelques jours avant l’investiture de M. Trump, le secrétaire d’État américain sortant, Antony Blinken, a signé avec le ministre arménien des affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, un document qui a élevé les relations américano-arméniennes au rang de « partenariat stratégique ». Les responsables de l’administration Trump n’ont pas encore commenté ce document ni les liens plus larges avec Erevan.

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