Les gardes-frontières russes quittent le poste de contrôle entre l’Arménie et l’Iran

La Russie a achevé le retrait de ses gardes-frontières du seul point de passage de la frontière arménienne avec l’Iran, a annoncé lundi le Premier ministre Nikol Pashinian.
« À partir d’aujourd’hui, seules les troupes de gardes-frontières de la République d’Arménie effectueront des contrôles au point de passage d’Agarak, à la frontière entre l’Arménie et l’Iran », a écrit M. Pashinian sur Facebook. Il a remercié les gardes-frontières russes pour les services qu’ils ont rendus pendant des décennies.
M. Pashinian et le président russe Vladimir Poutine se seraient mis d’accord sur ce retrait lors de discussions à Moscou en octobre. L’accord est intervenu un peu plus de deux mois après le départ des Russes de l’aéroport international Zvartnots d’Erevan.
Le gouvernement de M. Pashinian avait exigé leur départ en mars, dans un contexte de tensions accrues avec Moscou. Le ministère russe des affaires étrangères a critiqué cette décision, déclarant qu’Erevan risquait d’infliger des « dommages irréparables » aux relations russo-arméniennes et de mettre en péril la sécurité et le développement économique de l’Arménie.
Selon un autre accord annoncé par Erevan en octobre, à partir de 2025, les gardes-frontières arméniens « participeront également à la protection » des frontières de leur pays avec l’Iran et la Turquie, aux côtés de leurs collègues russes. Ces derniers y sont stationnés depuis des décennies dans le cadre des liens militaires étroits entre la Russie et l’Arménie. Les responsables arméniens ont déclaré qu’Erevan n’avait pas encore l’intention de les retirer.
Ils ont également déclaré que le retrait russe de l’aéroport d’Erevan et du poste de contrôle d’Agarak renforcerait la souveraineté de l’Arménie. Les dirigeants de l’opposition arménienne ont toutefois rejeté ces affirmations, déclarant que l’administration de M. Pashinian ne cherchait qu’à marquer des points auprès de l’Occident.
La Russie possède également une base militaire dans ce pays du Caucase du Sud. En mars, un législateur russe de haut rang a déclaré qu’il « ne recommanderait pas aux autorités arméniennes de songer » à demander la fin de la présence militaire russe. M. Pashinian n’a pas non plus fait part de tels projets. Il a néanmoins gelé l’adhésion de son pays à l’Organisation du traité de sécurité collective, dirigée par la Russie.

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