Les familles des victimes de la guerre du Karabakh cherchent à transférer les restes en Arménie

 Les familles des victimes de la deuxième guerre du Karabakh cherchent à transférer leurs restes en Arménie, selon une plainte déposée auprès de la CEDH, selon les rapports de service arménien de la RFE/RL.

Cela fera bientôt 15 mois que Nadezhda Arzumanyan s’endort et se réveille avec un seul souhait : faire déplacer les restes de son fils du cimetière de Martuni à Karabakh (Artsakh) vers l’Arménie. Vachagan Dadalyan, 25 ans, le commandant d’un peloton de batteries de missiles anti-aériens qui avait combattu lors de guerres précédentes à Artsakh, a été tué dans les batailles le 19 septembre 2023, lorsque l’Azerbaïdjan a lancé une offensive après avoir affamé toute la population du Karabakh pendant des mois.

Ce n’est que le lendemain de sa mort qu’ils ont finalement annoncé la nouvelle à Nadezhda. Son mari était mort jeune, sa fille était décédée à 14 ans et Vachagan était la seule famille qu’elle avait. Il y avait eu des plans pour transférer le corps de son fils au cimetière d’Ereblur à Erevan, mais à ce moment-là, les routes de Martuni étaient fermées. Plus tard, pendant la déportation forcée de la population en Arménie, on leur a dit que c’était impossible.

Le corps du sergent Sasun Avanesyan, un autre Arménien du Karabakh décédé aux premières heures de l’attaque du 19 septembre, a été enterré dans une fosse commune à Stepanakert, la capitale du Karabakh. Ils n’ont jamais eu la chance de placer une pierre tombale ou d’inscrire son nom.

Le frère de Sasun, Davit, a réussi à survivre à un siège azerbaïdjanais pour être tué dans une explosion de dépôt de carburant au Karabakh au milieu de l’exode chaotique des Arméniens de leurs maisons.

L’avocate des droits de l’homme Siranush Sahakyan a déposé une plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme cette semaine au nom de 36 familles des victimes de la prise de septembre 2023 : « Notre demande est d’enregistrer les violations et de forcer l’Azerbaïdjan à remettre les restes et les reliques aux familles. »

Avant de déposer une plainte auprès du tribunal de Strasbourg, le bureau de Sahakyan a recueilli des informations sur 46 victimes de l’offensive de septembre, a créé une carte indiquant où chacune d’elles était enterrée et a également soumis cette carte au tribunal.

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