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Les États-Unis annoncent un « partenariat stratégique » avec l’Arménie
Les États-Unis ont officiellement élevé mardi 14 janvier leurs relations avec l’Arménie au rang de « partenariat stratégique » et ont déclaré qu’elles allaient encore s’approfondir dans les années à venir.
« Nous créons une commission de partenariat stratégique entre les États-Unis et l’Arménie », a annoncé le secrétaire d’État américain sortant Antony Blinken avant de signer la charte de la commission avec le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan à Washington.
« Cette commission nous offre un cadre pour développer notre coopération bilatérale dans un certain nombre de domaines clés : les questions économiques, la sécurité et la défense, la démocratie, la justice, l’inclusion et les échanges entre les peuples », a-t-il déclaré.
« Elle jette les bases d’une coopération encore plus approfondie et s’appuie sur nos principes communs. Nous sommes des partenaires de plus en plus forts et je pense que c’est pour le bien de nos deux pays ainsi que de la région et au-delà », a ajouté M. Blinken lors de la cérémonie de signature.
Pour sa part, A. Mirzoyan a déclaré que le document soulignait la « croissance remarquable » des liens entre les États-Unis et l’Arménie au cours des dernières années. « Nous apprécions profondément le soutien inébranlable des États-Unis à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Arménie », a-t-il déclaré.
M. Blinken a insisté sur le fait que ce soutien se poursuivra, en soulignant le volet sécurité de la charte bilatérale de la commission de partenariat stratégique .
« Le mois prochain, dans les semaines à venir, une équipe de douaniers et de gardes-frontières travaillera avec ses homologues arméniens sur le renforcement des capacités en matière de sécurité frontalière, a-t-il déclaré. Le renforcement de la coopération en matière de sécurité, l’amélioration des capacités de maintien de la paix de l’Arménie par le biais des exercices Eagle Partner (…) renforcent la capacité de l’Arménie à être un partenaire fort ainsi qu’à surveiller ses frontières.»
A. Blinken n’a pas donné de précisions sur cette assistance. Les frontières de l’Arménie avec l’Iran et la Turquie sont protégées depuis des décennies par des gardes-frontières russes. Le gouvernement arménien n’a jusqu’à présent pas indiqué qu’il envisageait de demander leur retrait, malgré la décision qu’il a prise l’année dernière de les écarter du seul poste frontière arméno-iranien et de l’aéroport Zvartnots d’Erevan, dans le cadre d’un désaccord de plus en plus profond avec Moscou.
A. Blinken n’a pas non plus indiqué que Washington fournirait à l’Arménie des armes ou un autre soutien militaire important. Le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a lui aussi indiqué qu’il ne prévoyait rien de tel après s’être entretenu avec le ministre arménien de la Défense, Suren Papikian, le mois dernier.
A. Blinken et A. Mirzoyan ont signé le document moins d’une semaine avant que le président américain Joe Biden n’achève son mandat et ne cède le pouvoir à Donald Trump. A. Mirzoyan a déclaré à cet égard qu’Erevan travaillerait avec la future administration américaine pour tenter d’atteindre les « objectifs ambitieux » fixés par la charte.
A. Mirzoyan et James O’Brien, le secrétaire d’État adjoint américain pour l’Europe et l’Eurasie, ont annoncé des plans visant à « élever le statut de notre dialogue bilatéral à une commission de partenariat stratégique » après avoir présidé une session d’un groupe de travail américano-arménien à Erevan en juin. Le ministère russe des Affaires étrangères avait alors prévenu que le resserrement des liens avec les États-Unis ne pouvait que créer des risques supplémentaires pour la sécurité et des problèmes économiques pour l’Arménie. Moscou a réagi plus prudemment à ce développement plus tôt dans la journée de mardi.
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