Les États-Unis annoncent des sanctions contre des entités russes et iraniennes accusées d’ingérence dans les élections

Le 31 décembre, les États-Unis ont imposé des sanctions à des entités iraniennes et russes qu’ils accusent d’avoir tenté d’« attiser les tensions sociopolitiques » par des campagnes de désinformation lors des élections américaines de 2024.
Le département du Trésor américain a déclaré que son bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) avait imposé des sanctions à une filiale du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (IRGC) et à une organisation affiliée à la Direction principale des renseignements de Russie (GRU).
« En tant qu’affiliés du CGRI et du GRU, ces acteurs avaient pour objectif d’attiser les tensions sociopolitiques et d’influencer l’électorat américain lors des élections américaines de 2024 », a déclaré le département du Trésor dans un communiqué de presse.
Les gouvernements iranien et russe ont pris pour cible les processus et les institutions électoraux américains et ont cherché à diviser les Américains par des campagnes de désinformation ciblées, a déclaré Bradley T. Smith, sous-secrétaire d’État par intérim au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier.
« Les États-Unis resteront vigilants face aux adversaires qui veulent saper notre démocratie », a déclaré M. Smith dans le communiqué de presse.
L’ambassade de Russie à Washington a démenti ces accusations.
« La Russie ne s’est pas immiscée et ne s’immisce pas dans les affaires intérieures d’autres pays, y compris les États-Unis », a déclaré un porte-parole de l’ambassade dans un communiqué transmis à Reuters.
« Comme l’a souligné à plusieurs reprises le président Vladimir Poutine, nous respectons la volonté du peuple américain. Toutes les insinuations sur les ‘machinations russes’ sont des calomnies malveillantes, inventées pour être utilisées dans les luttes politiques internes aux États-Unis », a ajouté le porte-parole.
L’ancien président Donald Trump du parti républicain a battu la candidate du parti démocrate, la vice-présidente Kamala Harris. L’investiture de M. Trump aura lieu le 20 janvier.
L’annonce du département du Trésor a nommé Cognitive Design Production Center, une filiale de l’IRGC, pour avoir prétendument planifié des opérations d’influence depuis au moins 2023.
Elle a également désigné le Center for Geopolitical Expertise (CGE), basé à Moscou, comme l’entité russe nouvellement sanctionnée, affirmant qu’il faisait circuler des informations erronées sur les candidats et qu’il dirigeait et subventionnait la création de fausses images profondes.
Le CGE a également manipulé une vidéo pour produire des « accusations sans fondement concernant un candidat à la vice-présidence de 2024 », a déclaré le ministère. Il n’a pas précisé quel candidat était visé.
Le centre a utilisé des outils d’IA générative pour créer de la désinformation distribuée à travers un réseau de sites web conçus pour ressembler à des organes d’information légitimes, a déclaré le ministère.
Il a accusé le GRU de financer le CGE et un réseau de facilitateurs basés aux États-Unis afin de construire et d’entretenir son serveur de soutien à l’IA et de maintenir le réseau de sites web.
Le directeur du GCE, Valery Korovin, a également été désigné pour faire l’objet de sanctions dans l’annonce du 31 décembre.
Cette dernière mesure s’ajoute aux sanctions précédemment imposées à l’IRGC, au GRU et à d’autres groupes mandataires. Ces sanctions gèlent tous les avoirs que ces entités détiennent dans la juridiction américaine et interdisent généralement aux Américains de traiter avec elles.
Au début de l’année, le gouvernement américain a déclaré que les autorités iraniennes cherchaient à semer la discorde et à saper la confiance dans les institutions démocratiques américaines en utilisant « l’ingénierie sociale et d’autres efforts pour accéder à des individus ayant un accès direct aux campagnes présidentielles des deux partis ».
Le département du Trésor a annoncé une série de sanctions à l’encontre d’un ressortissant iranien et d’employés d’une société iranienne de cybersécurité à la suite de cette révélation.

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