Le projet minier en suspens est vital pour l’Arménie, selon le ministre de l’économie

Le ministre de l’économie, Gevorg Papoyan, a qualifié de « vital » un projet d’exploitation aurifère à grande échelle que le gouvernement arménien a contribué à interrompre il y a six ans, mais qu’il tente aujourd’hui de relancer.

G. Papoyan a énuméré lundi 13 janvier les avantages socio-économiques de l’exploitation du gisement d’or d’Amulsar, dans la province arménienne de Vayots Dzor (sud-est), qu’une société canadienne pourrait lancer avant la fin de l’année.

« Si Amulsar fonctionne à plein régime, notre PIB augmentera de 1 % par an et notre État recevra 120 millions de dollars d’impôts supplémentaires par an, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Un grand nombre d’emplois seront créés. » « En ce sens, le fonctionnement de la mine d’Amulsar est d’une importance vitale pour l’Arménie », a ajouté le ministre.

La société désormais appelée Lydian Canada Ventures avait prévu de commencer les opérations à ciel ouvert à Amulsar et de produire annuellement 210 000 onces d’or, d’une valeur de 550 millions de dollars aux prix internationaux actuels, à la fin de l’année 2018, plus de deux ans après avoir obtenu les licences nécessaires de l’ancien gouvernement arménien. Cependant, les opérations prévues ont été interrompues après que plusieurs dizaines de manifestants écologistes ont bloqué toutes les routes menant à Amulsar à la suite de la « révolution de velours » d’avril-mai 2018.

Les manifestants ont déclaré que le projet causerait des dommages à l’environnement. Lydian a rejeté ces allégations, affirmant qu’elle utiliserait des technologies modernes pour prévenir de tels dommages.

Le gouvernement actuel du Premier ministre Nikol Pachinian n’a pas révoqué les licences minières de Lydian. Mais il s’est abstenu de recourir à la force pour mettre fin au blocus. L’entreprise a déclaré avoir investi 460 millions de dollars à ce moment-là.

Arménie – Le ministre de l’économie Gevorg Papoyan (à droite) et le PDG de Lydian Armenia Hayk Aloyan signent un accord à Erevan, le 27 décembre 2024.

Après la guerre désastreuse de 2020 au Nagorno-Karabakh, le gouvernement a entamé des négociations avec Lydian dans le but de relancer ce qui aurait été l’un des plus grands projets d’investissement étranger de l’histoire de l’Arménie. Un haut responsable de Lydian a déclaré à la fin du mois dernier que la société était sur le point d’obtenir des banques arméniennes les 150 millions de dollars de prêts nécessaires pour achever la construction des installations de production à Amulsar. La société espère y lancer des opérations d’extraction d’or au cours du quatrième trimestre de 2025.

Le 25 décembre, le ministre des finances, Vahe Hovannisian, a exprimé l’espoir que ces opérations débutent plus tôt. Il a déclaré qu’elles avaient été prises en compte dans les prévisions de croissance du PIB du gouvernement.

Selon M. Papoyan, le dernier objectif de croissance du gouvernement pour 2025 est d’environ 5,5 %. « Si la mine d’Amulsar n’est pas exploitée, la croissance économique sera bien sûr plus lente », a-t-il déclaré.

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