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Le 28 décembre, le dirigeant russe Vladimir Poutine a présenté ses excuses à son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev « pour un incident tragique survenu dans l’espace aérien russe », sans reconnaître le rôle de la Russie dans l’écrasement au Kazakhstan d’un vol commercial de la compagnie Azerbaijan Airlines, qui a tué 38 des 67 personnes à bord. Les résultats préliminaires de l’enquête en cours sur cette tragédie indiquent que l’avion a été abattu accidentellement par les forces de défense aérienne russes.
Des différences dans les déclarations du Kremlin et du bureau présidentiel d’Aliyev concernant leur conversation du 28 décembre indiquent que les excuses de Poutine ne suffiront pas à apaiser la colère de l’Azerbaïdjan.
La déclaration de M. Poutine mentionne qu’au moment de l’incident, plusieurs villes russes du Caucase du Nord, dont Grozny, la destination prévue du vol azerbaïdjanais, étaient attaquées par des « drones de combat ukrainiens, et que les équipements de défense aérienne russes ont repoussé ces attaques ». La déclaration d’Aliyev va plus loin en établissant un lien clair entre l’activité de la défense aérienne russe et le crash de l’avion de ligne azerbaïdjanais.
Le jet d’Azerbaijan Airlines, « se trouvant dans l’espace aérien russe, a été soumis à un impact physique et technique extérieur et a complètement perdu le contrôle, [et] a été dirigé vers la ville kazakhe d’Aktau », souligne la déclaration de M. Aliyev.
« Le fuselage de l’avion est percé de nombreux trous ; les passagers et les membres d’équipage ont été blessés par des particules étrangères qui ont pénétré dans le fuselage et dans la cabine de l’avion », ajoute le communiqué, précisant que les dégâts et les blessures ont été causés par des tirs de DCA.
Accepter la responsabilité d’erreurs tragiques impliquant des avions de ligne abattus n’a jamais fait partie du cahier des charges du Kremlin, et ce bien avant le mandat de Poutine au pouvoir. En 1983, les autorités soviétiques ont d’abord nié avoir abattu un avion gros porteur de la Korean Airlines au-dessus de la mer d’Okhotsk. Puis, devant les preuves irréfutables de la responsabilité russe, le Kremlin a prétendu que l’avion était en mission d’espionnage.
M. Aliyev a catégoriquement rejeté la proposition faite par des responsables russes et kazakhs de créer une commission spéciale sous les auspices de la Communauté des États indépendants pour superviser l’enquête sur le crash. Les médias azerbaïdjanais ont laissé entendre que la Russie s’efforçait de blanchir l’enquête et d’empêcher qu’une image complète des circonstances de l’accident ne soit révélée.
« Les récents développements révèlent les tentatives de la Russie de minimiser les dommages à sa réputation », peut-on lire dans un commentaire publié par Aze.media, un média proche du gouvernement.
M. Aliyev semble déterminé à tenir la Russie pour responsable de ses actes. Il insiste sur la nécessité d’une enquête internationale et transparente, selon sa déclaration présidentielle. « Des informations seront régulièrement communiquées au public.
De plus en plus de compagnies aériennes qui desservaient encore la Russie avant la catastrophe annoncent le retrait de leurs vols vers la Russie. TASS a rapporté le 28 décembre que la compagnie aérienne turkmène Turkmenistan Airlines a suspendu ses vols réguliers entre Achgabat et Moscou pour un mois à partir du 30 décembre.
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