Le président Ilham Aliyev met en garde les dirigeants arméniens

« Le Caucase du Sud devrait être une région de paix, de sécurité et de coopération. La militarisation rapide et à grande échelle de l’Arménie, la fourniture d’armes mortelles peuvent perturber cette paix, la paix possible », a déclaré le président Ilham Aliyev dans son discours à l’occasion de la Journée de solidarité des Azerbaïdjanais du monde et du Nouvel An.

« L’Azerbaïdjan ne se contentera pas de l’observer » a déclaré le dictateur azerbaïdjanais.

« Trente années d’occupation et de destruction, la dévastation du Karabakh et du Zangezour oriental, le génocide de Khojaly, le fait qu’un million de nos compatriotes soient devenus des réfugiés et des personnes déplacées à cause de l’Arménie ne seront jamais effacés de notre mémoire. Nous ne l’oublierons jamais » a-t-il précisé, oubliant cependant d’indiquer, dans son narratif victimaire agrémenté de chiffres mensongers, que c’est l’Azerbaïdjan, soutenu par l’Etat turc, qui a déclenché et mené une guerre à caractère génocidaire contre les Arméniens à la fin des années 80, qui s’est soldé par des pogroms (Bakou, Soumgaït, Kirovabad), des massacres (Maragha), l’élimination de toute présence arménienne en Azerbaïdjan (500 000 réfugiés), par une agression militaire meurtrière en 2020 (5000 morts) et par un nettoyage ethnique en Artsakh en 2023 (120 000 réfugiés).

« La politique de l’Arménie, sa substance agressive, doit toujours être prise en compte » a expliqué le tyran. « C’est pourquoi je me sens une fois de plus obligé d’avertir les dirigeants arméniens de s’abstenir de suivre cette voie dangereuse. En outre, ils ne sont pas capables de nous concurrencer dans le domaine militaire ou dans tout autre domaine », a-t-il ajouté, en omettant de préciser que ce n’est pas l’Arménie, pays de 3 millions d’habitants, qui constitue une menace pour l’Azerbaïdjan (10 millions) et la Turquie (80 millions), « deux Etats pour une même nation », mais le contraire, dans un processus d’annihilation qui a démarré à la fin du XIXe siècle et a atteint son apogée avec le génocide de 1915 (1500000 morts) auquel s’ajoute plus de 100 ans de négationnisme d’Etat.