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Erbil (Irak), 21 oct 2018 (AFP) – Le parti de l’ancien président kurde
Massoud Barzani, grand architecte du référendum d’indépendance, a remporté
haut la main les législatives au Kurdistan irakien, raflant 45 des 111 sièges,
a annoncé dimanche la commission électorale de la région autonome.
Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a obtenu 686.070 voix, soient 45
sièges, tandis que son grand rival historique, l’Union patriotique du
Kurdistan (UPK), a remporté 21 sièges avec 319.912 voix, selon les résultats
définitifs, rendus publics trois semaines après le scrutin du 30 septembre.
Les deux poids lourds de la politique kurde s’étaient récemment lancés dans
une bataille inédite à Bagdad, pour le poste de président de l’Irak, purement
honorifique. C’est finalement Barham Saleh, le candidat de l’UPK qui l’a
remporté, maintenant le statu quo qui depuis des années réserve ce poste à son
parti, tandis que le PDK a la présidence du Kurdistan.
Le parti Goran (changement en kurde), jusqu’alors grande force d’opposition
aux deux partis historiques de la région autonome, a perdu la moitié de ses
sièges avec 12 députés élus cette fois-ci.
L’outsider qui réalise une percée, après avoir remporté quatre sièges aux
législatives fédérales de mai, est « Nouvelle génération », qui s’assure huit
sièges avec 127.115 voix.
Onze sièges sont réservés aux minorités ethniques et religieuses des trois
provinces du Kurdistan, autonome depuis 1991 –cinq pour les Turkmènes, cinq
pour les chrétiens et un pour les Arméniens.
Théoriquement, le PDK peut donc obtenir la majorité au Parlement sans avoir
besoin de s’associer avec aucun de ses rivaux politiques et uniquement en
rassemblant les députés des minorités, selon les experts.
Goran et plusieurs partis islamistes ont déjà annoncé rejeter les résultats
de ce scrutin qui avait suscité peu d’enthousiasme et pour lequel 57% des
électeurs avaient fait le déplacement selon des chiffres officiels contestés
par certains.
Des recours pourront être déposés devant la justice de la région autonome,
a précisé le président de la commission électorale, Handerin Mohammed Saleh,
lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé les
résultats.
Le gouvernement local sera ensuite formé par la plus grande coalition au
sein du Parlement kurde, tandis que le devenir du poste de président du
Kurdistan, vacant depuis le départ fin 2017 de Massoud Barzani, reste en
suspens.
Il a été gelé jusqu’à la rédaction d’une nouvelle Constitution et sa
validation par le Parlement, pour lesquelles aucun calendrier n’a été fixé.
Les pouvoirs du président sont pour le moment répartis entre le Premier
ministre, le président du Parlement et le président de la Cour suprême.