Le géant minier et les grévistes ne parviennent pas à un accord

La plus grande entreprise métallurgique d’Arménie est restée paralysée par une grève mardi 4 février, la direction et les travailleurs en grève n’étant pas parvenus à un accord lors de leur première réunion en face à face.

Vahé Mkhitarian, l’un des représentants des travailleurs qui a rencontré les dirigeants du Zangezur Copper-Molybdenum Combine (ZCMC), a déclaré que les discussions étaient « assez constructives » malgré l’absence de résultats concrets. « Ni l’employeur ni les grévistes n’ont changé de position , a déclaré Mkhitarian au service arménien de RFE/RL. Néanmoins, je considère que la tendance est très positive. » « La grève se poursuit. Je ne peux rien dire sur la prochaine réunion », a-t-il ajouté, précisant que lui et ses camarades allaient maintenant essayer d’exercer une “pression publique plus forte” sur l’entreprise située dans la ville de Kajaran, dans le sud-est de l’Arménie.

Plusieurs centaines des 4 600 employés de la ZCMC ont entamé la grève vendredi pour réclamer une augmentation de 50 % de leurs salaires et de meilleures conditions de travail. Mkhitarian a indiqué qu’ils se contenteraient d’une augmentation de salaire moins radicale mais toujours « digne ». Selon lui, la direction de l’entreprise n’a fait aucune concession de son côté, insistant sur l’offre plus modeste qu’elle avait faite avant la grève.

La direction a dénoncé la grève comme étant illégale au cours du week-end, menaçant les participants de « poursuites judiciaires ». Elle a fait valoir que les travailleurs du ZCMC gagnaient déjà beaucoup plus que le salaire moyen national de 291 000 drams (730 dollars) par mois.

La ZCMC est depuis longtemps la première entreprise contributrice d’Arménie. Son porte-parole, Ara Margarian, a prévenu plus tôt dans la journée de mardi que la poursuite de l’arrêt de travail ne se traduisait pas seulement par des pertes financières, mais qu’elle pourrait également avoir des « conséquences sur l’environnement ».

Le gouvernement arménien, qui détient près de 22 % des parts de la ZCMC, n’a pas réagi à la grève.

« Je ne peux pas présenter le point de vue officiel du gouvernement », a déclaré Narek Babayan, membre du conseil d’administration de la société représentant le gouvernement.

Le reste du géant minier est détenu par des entités liées au milliardaire russe Roman Trotsenko.

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