Ce référendum, observé par des organisations internationales, s’est tenu dans des conditions dramatiques, alors que la ville de Stepanakert et d’autres localités étaient sous un bombardement constant des forces armées azerbaïdjanaises. Le jour même du vote, 10 civils ont perdu la vie et 11 ont été blessés, rappelant que la quête de liberté s’est toujours faite au prix de grands sacrifices. Suite à cette consultation populaire, le 6 janvier 1992, le Conseil suprême a officiellement déclaré l’Artsakh comme un État indépendant.
Aujourd’hui, dans un contexte marqué par l’épreuve tragique de l’automne 2023, qui a vu le déplacement forcé de plus de 120 000 Artsakhiotes et à la disparition de l’Artsakh en tant qu’entité politique, il est plus que jamais crucial de se souvenir de cet acte de courage et de détermination. Ce référendum de 1991 reste un symbole fort de la volonté du peuple artsakhiote de vivre librement sur ses terres ancestrales, en conformité avec le droit à l’autodétermination reconnu par les principes internationaux.
Le Cercle appelle la communauté internationale à ne pas oublier les droits fondamentaux du peuple artsakhiote, en particulier son droit au retour, à la justice et à la préservation de son patrimoine culturel. Nous déplorons que ces aspirations, légitimement exprimées il y a 33 ans, soient aujourd’hui menacées par des violations flagrantes des droits humains et des politiques de répression systématiques menées par l’Azerbaïdjan.
« Le référendum de 1991 a marqué la volonté inébranlable du peuple d’Artsakh de choisir son destin, même dans les conditions les plus extrêmes. Aujourd’hui, alors que la voix de ce peuple est étouffée, il est de notre devoir de la porter haut et fort. Nous appelons à une mobilisation internationale pour garantir justice, liberté et dignité aux Artsakhiotes », déclare François Pupponi, Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh.