L’Arménie, l’Inde et l’Iran poursuivent leurs discussions sur le corridor de transport

Une déclaration conjointe sur les « consultations » indique que les hauts diplomates des trois pays ont discuté des « initiatives de connectivité, de l’engagement dans les forums multilatéraux et des développements régionaux ».
« Ils ont également exploré les moyens de promouvoir le commerce, le tourisme et les échanges culturels tout en renforçant les liens entre les peuples.
Les parties ont en outre « souligné la nécessité d’encourager une coopération étroite » dans le cadre du projet de corridor international de transport nord-sud (INSTC) lancé par la Russie, l’Iran et l’Inde en 2000. Elles ont « souligné le rôle du port [iranien] de Chabahar à cet égard », ajoute la déclaration.
L’Inde a construit et exploite deux terminaux dans le port du golfe d’Oman afin de contourner le Pakistan pour le trafic de marchandises avec l’Iran, l’Afghanistan et les pays d’Asie centrale. En 2021, le gouvernement arménien a proposé aux entreprises indiennes d’utiliser Chabahar pour le transport de marchandises vers l’Arménie, mais aussi vers la Géorgie voisine, la Russie et même l’Europe.
L’Arménie entretient depuis longtemps des relations cordiales avec l’Iran. Elle a renforcé ses liens avec l’Inde au cours des dernières années, notamment grâce à une série de contrats signés avec des fabricants d’armes indiens. Les trois pays ont tenu leurs premières discussions trilatérales sur les liaisons de transport mutuelles à Erevan en avril 2023.
La prise de contrôle ultérieure du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan a suscité davantage de craintes qu’il n’attaque également l’Arménie pour ouvrir un corridor terrestre exterritorial vers son exclave du Nakhitchevan en passant par Syunik, la seule province arménienne limitrophe de l’Iran. Téhéran est fortement opposé au « corridor de Zangezur » souhaité par l’Azerbaïdjan et la Turquie.
En octobre 2023, le gouvernement arménien a passé un contrat avec deux entreprises iraniennes pour la modernisation d’un tronçon de 32 kilomètres de la principale autoroute de Syunik menant à la frontière iranienne. Le ministre iranien des routes et du développement urbain, Mehrzad Bazrpash, a assisté à la signature du contrat de 215 millions de dollars à Erevan, soulignant ainsi son importance géopolitique pour la République islamique.

 

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