La tension monte entre Bakou et Moscou : la Russie accusée de désinformation après le crash d’un avion azerbaïdjanais

Un nouvel épisode de tension diplomatique vient exacerber les relations entre l’Azerbaïdjan et la Russie, après le crash d’un avion de la compagnie azerbaïdjanaise AZAL près d’Aktau, au Kazakhstan. Selon des sources azerbaïdjanaises dont azernewss.az, l’avion aurait été abattu par un missile Pantsir S-1 transféré de Syrie à la Russie et aurait été perturbé par des tactiques de guerre électronique. Bakou accuse Moscou de ne pas assumer sa responsabilité dans cet incident tragique.

En réaction, la Russie a lancé, selon Bakou, une campagne de désinformation à travers ses médias, cherchant à minimiser son implication et à établir un parallèle douteux avec l’abattage accidentel d’un hélicoptère russe par l’Azerbaïdjan en 2020. A l’époque, Bakou avait rapidement présenté des excuses officielles et indemnisé les familles des victimes, une démarche que le gouvernement azerbaïdjanais rappelle aujourd’hui à Moscou en exigeant la même attitude responsable.

Cette crise survient dans un contexte où Bakou perçoit une recrudescence des accusations russes, notamment en lien avec la mort de soldats de la paix russes au Haut-Karabagh en 2023. L’Azerbaïdjan soutient avoir prévenu les forces russes de ne pas intervenir dans les zones de combat, et rejette toute responsabilité, affirmant que la présence inopinée des militaires russes a entraîné l’incident.

Bakou met en garde Moscou contre la poursuite de cette campagne de dénigrement, menaçant d’une détérioration irréversible des relations bilatérales. L’Azerbaïdjan exige des excuses, des compensations et une reconnaissance officielle de l’incident. Dans le cas contraire, Bakou prévient que la Russie pourrait perdre un partenaire régional stratégique, déjà fragilisé par des tensions croissantes sur plusieurs fronts diplomatiques.