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Dans une tribune publiée le 29 janvier dans le Jerusalem Post, Nadav Tamir, ancien diplomate israélien et conseiller politique du président, critique vivement l’alliance stratégique entre Israël et l’Azerbaïdjan. Ce partenariat, bien qu’ancré dans des considérations géopolitiques et économiques, est qualifié de « marché faustien » qui compromet les valeurs fondamentales d’Israël en faveur d’intérêts à court terme.
Un régime despotique passé sous silence
Tamir s’insurge contre les louanges de Mordechai Kedar, qui avait précédemment décrit l’Azerbaïdjan comme un modèle de tolérance et d’amitié dans la région. Selon Tamir, ce portrait flatteur occulte les réalités du régime d’Ilham Aliyev, qualifié parmi les plus autoritaires au monde. L’Azerbaïdjan, classé « non libre » par Freedom House avec un score de 9/100, est un pays où les élections sont truquées, la dissidence réprimée brutalement, et les libertés fondamentales inexistantes.
Le nettoyage ethnique du Haut-Karabagh
L’un des points centraux de la critique de Tamir réside dans les événements récents au Haut-Karabagh, où plus de 120 000 Arméniens ont été déplacés en quelques jours, victimes de harcèlement, de famine et d’intimidation. Il dénonce une campagne systématique visant à effacer la présence arménienne dans cette région historiquement arménienne, qualifiant ces actes de nettoyage ethnique.
Tamir souligne également la destruction du patrimoine culturel arménien par l’Azerbaïdjan, documentée par l’UNESCO et Human Rights Watch, qu’il assimile à un génocide culturel. Il avertit que les ambitions territoriales de Bakou ne s’arrêtent pas là et pourraient bientôt menacer l’Arménie elle-même.
Une alliance stratégique moralement problématique
L’alliance entre Israël et l’Azerbaïdjan repose sur des intérêts pragmatiques : pétrole azerbaïdjanais pour Israël et vente d’armes israéliennes à Bakou, notamment des drones et missiles utilisés contre l’Arménie. Tamir n’hésite pas à qualifier cet échange de compromis moral indéfendable, affirmant qu’Israël devient complice des crimes de Bakou.
Ce partenariat, explique-t-il, s’inscrit dans une longue tradition israélienne de collaborations avec des régimes controversés, comme l’Afrique du Sud de l’apartheid ou certaines dictatures d’Amérique latine. Toutefois, il met en garde contre les conséquences à long terme de ces alliances sur la réputation internationale d’Israël.
Un discours hypocrite sur la tolérance
Tamir réfute l’idée que la tolérance envers la communauté juive en Azerbaïdjan puisse excuser les exactions commises par le régime. Saluer Bakou comme un modèle de coexistence tout en ignorant la persécution des Arméniens revient, selon lui, à blanchir les crimes de l’Azerbaïdjan. Il pointe également le risque pour Israël de s’aliéner ses partenaires internationaux, alors que des institutions comme le Parlement européen et des législateurs américains condamnent ouvertement les actions de Bakou.
Un appel à réévaluer la politique israélienne
En conclusion, Tamir plaide pour une réévaluation des relations entre Israël et l’Azerbaïdjan. Tout en reconnaissant la nécessité de faire preuve de pragmatisme en politique internationale, il insiste sur l’importance de respecter des principes moraux. Selon lui, Israël, en tant que nation ayant souffert de persécutions, a une responsabilité particulière : celle de ne pas rester complice de l’oppression. En continuant à soutenir un régime impliqué dans des crimes de nettoyage ethnique et de répression, Israël trahit ses valeurs fondamentales et s’expose à des dommages irréversibles sur la scène internationale.
Opinion | Over 120,000 Armenians were forcibly displaced from their ancestral lands in just a matter of days, with reports of civilians being harassed, starved, and intimidated into leaving.https://t.co/WLadqfsG07
— The Jerusalem Post (@Jerusalem_Post) December 29, 2024
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