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HRW dénonce « le bilan répressif » de la Turquie en matière des droits humains
L’influence régionale accrue de la Turquie ne devrait pas conduire à ignorer « le bilan répressif » du pays, a dénoncé Human Rights Watch jeudi dans son rapport annuel.
« Les partenaires internationaux ne devraient pas négliger le bilan répressif de la Turquie en matière de droits humains alors que l’influence régionale d’Erdogan s’est accrue avec le renversement de Bachar el-Assad en Syrie », a affirmé Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale de HRW dans un communiqué.
« Le gouvernement turc doit cesser d’engager des poursuites pénales fabriquées et d’émettre des ordres de détention contre ses détracteurs, de
destituer des élus locaux et doit se conformer aux arrêts contraignants de la Cour européenne des droits de l’homme », a-t-il ajouté.
HRW a également dénoncé de « graves violations des droits de l’homme » commises par l’Armée nationale syrienne (ANS) « dans les zones du nord de la Syrie sous le contrôle effectif » de la Turquie.
De violents combats opposent les factions soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie aux Unités de protection du peuple (YPG), qu’Ankara dénonce comme une émanation du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, interdit sur son sol.
Depuis les élections locales de mars 2024, sept maires élus du DEM (Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie), principal parti prokurde de Turquie, et deux élus du CHP (Parti républicain du peuple, social démocrate), ont été arrêtés et destitués, à l’exception du maire du district de Besiktas à Istanbul qui était jeudi toujours en garde à vue, pour être remplacés par des administrateurs désignés par le gouvernement.
Leurs remplacements avaient provoqué des manifestations et suscité des condamnations du Conseil de l’Europe et d’organisations de défense des droits humains.
Des défenseurs des droits humains dénoncent régulièrement des restrictions à la liberté d’expression ainsi que des vagues d’arrestations visant des opposants en Turquie depuis le coup d’État raté de juillet 2016, qui a donné lieu à de vastes purges et conduit le président Erdogan à élargir ses pouvoirs.
Ankara, 16 jan 2025 (AFP) –