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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que son pays allait renforcer sa présence militaire dans la partie nord de l’île divisée de Chypre, selon des propos rapportés lundi par la presse. « Nous n’allons pas réduire le nombre de nos soldats là-bas, mais, nous allons, bien au contraire, l’augmenter », a déclaré M. Erdogan à des journalistes à bord de l’avion le ramenant d’une visite en Azerbaïdjan.
Chypre, qui compte un million d’habitants, est divisée depuis que l’armée turque a envahi en 1974 la partie nord de l’île en réaction à un coup d’Etat qui visait à rattacher le pays à la Grèce et qui avait suscité une vive inquiétude dans la minorité chypriote turque.
La République de Chypre, membre de l’Union européenne, n’exerce son autorité que sur les deux tiers sud du pays, le tiers nord de l’île étant géré par l’autoproclamée République de Chypre-nord (RTCN) et occupé par l’armée turque. Quelque 35.000 soldats turcs y sont stationnés et leur présence est l’une des principales pierres d’achoppement dans les négociations visant à réunifier l’île. Le dernier round de négociations en juillet 2017 s’était soldé par un échec.
M. Erdogan a en revanche affirmé que, contrairement à de récentes informations de presse, son pays ne prévoyait pas d’établir une base navale à Chypre-Nord. « Nous n’avons pas besoin de construire une base là-bas », a-t-il dit en soulignant que son pays se trouvait à « quelques minutes » des côtes chypriotes-turques. Il a affirmé que la présence d’une base turque à Chypre-Nord aurait surtout « une dimension psychologique ». « Si nous en ressentons le besoin, nous le ferons », a-t-il ajouté.
Les tensions entre la Turquie d’un côté, Chypre et la Grèce de l’autre, se sont focalisées ces derniers mois sur l’exploration gazière menée dans les eaux chypriotes. Ankara réclame la suspension de toute exploration tant qu’une solution à la division de Chypre n’est pas trouvée.
En février, la marine turque avait empêché un navire affrété par la compagnie italienne Eni de se rendre sur le bloc numéro 3 pour réaliser des forages d’exploration. Le bateau avait dû quitter les eaux chypriotes. L’Union européenne avait condamné les « actions illégales » de la Turquie au large de Chypre après le blocage du navire.
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