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Le tribunal régional supérieur de Munich (OLG) s’apprête à ouvrir le procès de deux anciens membres du Bundestag issus de la CDU et de la CSU, accusés de corruption dans le cadre de l’« affaire de l’Azerbaïdjan ». Selon le Münchner Merkur Zeitung, les juges ont validé les charges retenues par le parquet sans modification, et les audiences devraient débuter le 16 janvier.
Soupçons de pots-de-vin pour influencer le Conseil de l’Europe
Axel Fischer, ancien député CDU de Karlsruhe-Land, et Eduard Lintner, ex-représentant CSU de Basse-Franconie, sont accusés d’avoir accepté des paiements pour promouvoir les intérêts de l’Azerbaïdjan au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE). Les deux hommes nient fermement ces accusations et bénéficient de la présomption d’innocence.
Selon les enquêteurs, Lintner, qui a siégé au Bundestag pendant 33 ans et à l’APCE jusqu’en 2010, aurait perçu plusieurs millions d’euros via 19 sociétés-écrans. Une partie de ces fonds aurait été redistribuée à d’autres élus afin d’influencer les prises de décision en faveur de Bakou. De son côté, Fischer, président du groupe parlementaire du PPE à l’APCE entre 2010 et 2018, aurait reçu 21 800 euros en échange de discours favorables à l’Azerbaïdjan et de la transmission de documents confidentiels.
L’infraction pénale d’influence active, en vigueur depuis 2014
Les faits reprochés remontent à septembre 2014, date à laquelle la législation allemande a commencé à considérer comme un délit le fait d’influencer des membres d’assemblées parlementaires internationales, telles que l’APCE. Avant cette réforme, de telles pratiques ne constituaient pas une infraction pénale en Allemagne.
Enquête longue et complexe
L’affaire s’est enlisée dans une enquête interminable, marquée par des perquisitions au domicile de Lintner en 2020, puis au bureau de Fischer au Bundestag l’année suivante. Deux autres individus, accusés de complicité pour leur rôle dans la mise en relation ou les transferts de fonds, feront également face à la justice. Un troisième ancien député, également visé par l’enquête, est décédé avant d’être poursuivi.
Alors que le procès s’ouvre enfin, il met en lumière une fois de plus les mécanismes opaques par lesquels le régime Aliev tente d »‘exercer son influence sur les institutions européennes.
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