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Des livres pour l’Arménie
2700, c’est le nombre d’ouvrages de littérature française contemporaine, actuellement acheminés vers l’Arménie. Ce beau projet est concrétisé en partenariat avec l’association Défis Humanitaires, le Syndicat National de l’Edition et la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour la France, et pour l’Arménie, les centres francophones de SPFA et l’ambassade de France en Arménie.
Une réunion d’information a eu lieu jeudi 16 janvier dans les locaux du Syndicat National de l’Edition par la délégation qui se rendra en Arménie du 20 au 22 janvier, composée de l’écrivain Sylvain Tesson, parrain du programme, Vincent Montagne président du Syndicat National de l’Edition, Renaud Lefebvre, directeur du Syndicat National de l’Edition et Alain Boinet, président de Défis Humanitaires.
Etaient aussi présents : SE Arman Khachatryan, ambassadeur d’Arménie en France, Florence Provendier, coordinatrice des coopérations franco-arméniennes au Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, Janik Manissian président de SPFA, Michel Pazoumian, responsable des projets agricoles du Fonds Arménien de France, Hovhannès Guevorkian Représentant de l’Artsakh en France.
Un programme dense attend les participants du voyage en Arménie, avec dépôt de gerbe au mémorial du génocide, entretien avec le vice-ministre de la culture et des représentants de l’édition, échanges avec les professeurs et élèves du centre francophone SPFA de Erevan, déplacement à Goris à la rencontre de femmes réfugiées d’Artsakh qui développent un artisanat et dans des villages du Syunik, pour visiter un projets d’accès à l’eau potable développé avec le Fonds Arménien.
Vincent Montagne a expliqué répondre à un appel de l’Arménie, dont le lectorat francophone souhaitait avoir à accès à la littérature française contemporaine. Il a fait appel aux maisons d’éditions dont une dizaine a participé à l’opération en envoyant des ouvrages
Alain Boinet, président de Défis Humanitaires a commencé par un bref état des lieux, rappelant la prise de l’Artsakh et les risques courus par l’Arménie. Les 2700 ouvrages en partance pour l’Arménie sont adaptés à diverses classes d’âges et seront répartis dans 76 établissements des 11 provinces d’Arménie.
Sylvain Tesson a souligné l’ancienneté de l’Arménie, son rapport à la fois à la Liberté et Christianisme, un lieu où se rejoignent le temporel et le spirituel. A une époque où prime la communication, il a souligné l’importance de la durée de l’engagement. Avec humour, l’écrivain a évoqué la « jurisprudence du bouledogue », qui cherche à s’emparer de quartiers de viande de ses voisins. Il a mis en avant le lien d’amitié ancestral entre la France et l’Arménie, insistant sur l’aide à apporter aux réfugiés matériellement mais aussi spirituellement.
SE Arman Khachatryan a exprimé sa profonde gratitude à Défis Humanitaires, au SNE et à Sylvain Tesson. Leur action ouvre une belle opportunité de découvrir la littérature francophone contemporaine et renforce la place du français en Arménie. Il a ajouté l’importance pour le Syunik d’investir dans l’éducation de la jeunesse. Soutenir l’Arménie c’est la liberté.
Florence Provendier a conclu la présentation en informant que des assises de la coopération décentralisée se tiendront en Arménie les 2 et 3 juin.
Reportage photos de Lydia Kasparian