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L’UE accepte de prolonger sa mission frontalière en Arménie
Les représentants des États membres de l’Union européenne ont approuvé mercredi 29 janvier une proposition visant à prolonger de deux ans la mission d’observation de l’UE le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
La proposition a été faite récemment par la responsable de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas. Une porte-parole de Mme Kallas a déclaré au service arménien de RFE/RL le 10 janvier que les États membres l’avaient déjà accueillie favorablement. Elle a ajouté que la prolongation de la mission serait officialisée et annoncée « dans les semaines à venir ».
Rikard Jozwiak, rédacteur en chef de RFE/RL Europe, a rapporté que les ambassadeurs des 27 pays de l’UE basés à Bruxelles, qui ont approuvé la proposition de M. Kallas, ont également décidé de maintenir le mandat et la taille de la mission inchangés. Elle continuera donc à comprendre 165 observateurs et analystes internationaux ainsi que 44 employés arméniens.
La mission, fortement contestée par l’Azerbaïdjan et la Russie, a été lancée en février 2023 dans le but de prévenir ou de minimiser les violations du cessez-le-feu du côté arménien de la longue frontière fortement militarisée. Son mandat initial de deux ans s’achève le mois prochain.
L’Azerbaïdjan a accusé à plusieurs reprises les observateurs de l’UE d’espionner ses troupes et de déstabiliser la situation dans la zone de conflit. Un haut fonctionnaire azerbaïdjanais a exigé leur retrait le 12 décembre. Bakou a tenté d’empêcher la poursuite de leur déploiement par le biais d’une clause correspondante dans un projet de traité de paix discuté avec Erevan.
L’UE a démenti ces accusations, affirmant que le nombre d’incidents armés le long des zones frontalières avait considérablement diminué depuis le lancement de la mission. Le gouvernement arménien a également salué le travail des observateurs. Mais il n’a toujours pas précisé publiquement s’il avait demandé à l’UE de prolonger leur présence.
Le Premier ministre Nikol Pachinian a insisté, du moins jusqu’à présent, pour que les observateurs ne quittent que les sections délimitées de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. À ce jour, seule une petite partie de la frontière a été délimitée et démarquée.
Erevan a demandé le déploiement de l’UE après avoir accusé la Russie et d’autres alliés ex-soviétiques de refuser de défendre l’Arménie contre les attaques azerbaïdjanaises en 2022. Moscou a affirmé que cette mission s’inscrivait dans le cadre des efforts déployés par les États-Unis et l’UE pour chasser la Russie du Caucase du Sud.
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