L’Arménie et les États-Unis entament des pourparlers sur la coopération nucléaire

L’Arménie et les Etats-Unis ont officiellement annoncé le début des négociations sur l’accord de coopération nucléaire 123. Il s’agit d’une étape clé dans les relations bilatérales puisque les États-Unis ont approuvé la demande d’adhésion de l’Arménie à l’accord en 2024.

Le calendrier de signature de l’accord dépend de la position de l’Arménie et des mesures prises par la nouvelle administration américaine. L’ancien vice-ministre de l’énergie, Hakob Vardanyan, a fait remarquer que l’accord permettrait aux entreprises nucléaires américaines de collaborer avec l’Arménie pour exploiter la centrale existante, explorer d’autres applications ou construire de nouveaux réacteurs. En l’absence d’accord, les entités américaines ne peuvent pas partager les technologies ou l’expertise nucléaires avec des pays non signataires.

Les négociations ont été annoncées lors d’une réunion d’information sur la charte de partenariat stratégique entre l’Arménie et les États-Unis. Le ministre arménien des affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a souligné que l’accord garantirait l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, tandis que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a ajouté qu’il ouvrirait de nouvelles voies de collaboration dans les domaines de l’énergie nucléaire, de la science et de la technologie.

L’Arménie se prépare à construire une nouvelle centrale nucléaire, probablement équipée de petits réacteurs modulaires, plus efficaces mais soumis à des contraintes de coût, de logistique du combustible et d’autres facteurs. L’ancien vice-ministre Vardanyan a noté que des propositions réalistes ont été faites par des entreprises américaines, russes et sud-coréennes, mais que l’évaluation détaillée des technologies américaines dépend de la signature de l’accord 123.

La centrale nucléaire de Metsamor, après ses dernières mises à niveau, fonctionnera jusqu’en 2036. L’Arménie a alloué des fonds dans son budget 2025 pour la conception, l’étude et l’évaluation d’une nouvelle centrale nucléaire.