Deux juges de la Cour suprême iranienne tués par balle, l’assaillant se suicide

Deux éminents juges de la Cour suprême iranienne ont été tués dans un attentat perpétré au siège de la Cour à Téhéran, selon le pouvoir judiciaire iranien.

Les victimes ont été identifiées comme étant Ali Razini et Mohammad Moghiseh. Un troisième juge a également été blessé dans l’attentat, qui a eu lieu au Palais de justice de Téhéran.

Le service de presse du pouvoir judiciaire iranien a indiqué qu’un individu armé s’était « infiltré dans la Cour suprême pour planifier l’assassinat de deux juges ».

Les premières investigations ont montré que l’attaquant n’avait pas d’affaire devant la Cour, ni d’autres liens, a indiqué le service de presse du pouvoir judiciaire.

La Cour suprême est la plus haute autorité judiciaire d’Iran, son président étant nommé par le guide suprême. Elle a son siège à Téhéran et des antennes dans tout le pays.

Les détails de l’incident et les motifs de l’agresseur ne sont pas clairs. Le service de presse du pouvoir judiciaire a indiqué que l’agresseur s’était « rapidement suicidé » après la fusillade, mais cette information n’a pas été confirmée.

D’autres médias iraniens ont indiqué que l’auteur de l’attentat était un membre d’une « force de sécurité infiltrée » qui avait d’abord blessé un garde du corps avec un couteau, s’était emparé de son arme et avait ensuite perpétré les assassinats.

L’agence de presse semi-officielle iranienne Mehr News Agency, citant une source informée, a rapporté que les juges avaient été touchés par des balles réelles avant que l’attaquant ne se suicide.

Les deux victimes occupaient des postes importants dans le puissant système judiciaire iranien. Le juge Mohammad Moghiseh avait présidé de nombreux procès politiques, notamment des affaires impliquant des partisans du Mouvement vert de l’opposition de 2009. Il faisait l’objet de sanctions de la part de l’Union européenne et des États-Unis pour violations des droits de l’homme.

M. Razini a occupé de nombreux postes importants au sein de l’appareil judiciaire et a été accusé par l’opposition iranienne d’être impliqué dans une série d’exécutions extrajudiciaires de prisonniers politiques en 1988.

En 1998, alors qu’il était juge en chef de Téhéran, Razini a été blessé dans un attentat à la bombe alors qu’il quittait son lieu de travail.

Dans sa déclaration sur la mort des juges, le service de presse du pouvoir judiciaire a indiqué que, ces dernières années, « des mesures étendues ont été prises par le pouvoir judiciaire pour identifier, poursuivre, arrêter et poursuivre les agents et les éléments affiliés » à Israël et « les agents américains, les espions et les groupes terroristes ».

Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de l’attentat et l’identité de l’agresseur n’est pas connue.

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