Une femme va diriger les prisons arméniennes

Le Premier ministre Nikol Pachinian a nommé mardi 7 janvier une femme de 32 ans à la tête du service pénitentiaire du ministère arménien de la Justice, qui gère les prisons du pays.

Le poste est devenu vacant début décembre après que son titulaire précédent, Ambakum Grigorian, a été démis de ses fonctions par le nouveau ministre de la justice, Srbuhi Galian. M. Grigorian a dirigé le service pendant moins d’un an.

S’exprimant avant son limogeage, S. Galian, qui a également 32 ans, a déclaré qu’elle comptait s’entourer de « professionnels qui partagent mon approche et celle de mon équipe politique ». Elle a également remplacé la quasi-totalité des vice-ministres de la justice et le chef d’une agence chargée de l’application des lois judiciaires.

La nouvelle cheffe de l’administration pénitentiaire, Tsovinar Tadevosian, dirigeait jusqu’à présent une division de l’administration chargée des « affaires sociales, psychologiques et juridiques ». N. Pachinian a annoncé la nomination imminente de T. Tadevosian peu après l’avoir reçue dans son bureau. Elle sera la première femme à diriger l’agence.

Zaruhi Hovannisian, membre d’une équipe d’activistes civiques qui surveillent les conditions de détention en Arménie, a salué cette nomination, déclarant qu’il s’agit d’une « personne compétente avec des qualifications professionnelles élevées » qui devrait avoir une « influence positive » sur le système pénitentiaire du pays.

Z. Hovannisian a déclaré au service arménien de RFE/RL que le système était resté trop « punitif » et avait subi peu de changements sous le règne de N. Pachinian. Elle a ajouté que les réformes qu’elle attend de Tadevosian pourraient donc se heurter à une forte résistance de la part du personnel pénitentiaire.

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