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Farid Mehralizada, économiste et journaliste travaillant pour Radio Free Europe/Radio Liberty, une entité affiliée à Voice of America (VOA), est détenu depuis mai dernier. Son arrestation, officiellement liée à des accusations de « contrebande de devises étrangères », est perçue par les défenseurs de la liberté de la presse comme une représailles à ses activités journalistiques.
Une passion pour les chiffres et la vérité
Depuis sa cellule, Mehralizada a exprimé, par le biais de messages transmis à VOA via son épouse, son attachement à sa profession et la conviction que son arrestation est liée à son travail. « J’ai toujours aimé travailler avec des données statistiques et des chiffres. En tant que journaliste et économiste, mon rôle était de les interpréter », explique-t-il.
Mehralizada a souvent critiqué les politiques économiques du gouvernement azerbaïdjanais, notamment son manque de diversification économique face à une dépendance excessive aux hydrocarbures. « Mon arrestation met en lumière la peur qu’ont les régimes autoritaires, comme celui de l’Azerbaïdjan, des chiffres et de la réalité qu’ils révèlent », affirme-t-il.
Un système judiciaire instrumentalisé
Mehralizada fait partie des 14 journalistes emprisonnés en Azerbaïdjan au cours de l’année écoulée, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York. Plusieurs de ces journalistes sont affiliés à Abzas Media, un média connu pour ses enquêtes anti-corruption. Bien que Mehralizada n’ait jamais travaillé pour cette publication, il est accusé de comploter avec ses membres pour des activités illicites, ce qu’il dément fermement.
Les charges retenues contre lui incluent également des accusations d’« activité entrepreneuriale illégale, blanchiment d’argent, fraude fiscale et falsification de documents ». En cas de condamnation sur tous les chefs d’accusation, il risque jusqu’à 12 ans de prison.
Un procès emblématique
Le procès de Mehralizada et de six employés d’Abzas Media s’est ouvert le 17 décembre à Bakou. Pour les organisations de défense de la liberté de la presse, cette affaire illustre une campagne systématique du gouvernement azerbaïdjanais visant à museler les journalistes indépendants. Gulnoza Said, coordinatrice du programme Europe et Asie centrale du CPJ, dénonce dans un communiqué « une stratégie de criminalisation pour enfermer une grande partie des figures majeures du journalisme indépendant » dans le pays.
Mehralizada reste déterminé malgré les circonstances. Son cas est devenu un symbole des dérives autoritaires en Azerbaïdjan et un appel à la mobilisation internationale pour la défense de la liberté de la presse.
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