Échec de l’accord négocié par l’Azerbaïdjan pour maintenir le flux de gaz russe vers l’UE via l’Ukraine

Moscou et Kiev n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un accord négocié par l’Azerbaïdjan pour continuer les exportations de gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine, a déclaré à Reuters vendredi (20 décembre) une source haut placée de la compagnie énergétique azérie SOCAR.

Cette évolution met fin aux espoirs de voir le gaz transiter par l’Ukraine continuer à circuler après le 31 décembre, date à laquelle un contrat de transit de gaz à long terme entre Moscou et Kiev prend fin.

L’Ukraine, qui lutte contre l’invasion russe depuis février 2022, a fait savoir depuis des mois qu’elle ne prolongerait pas le plan de transit du gaz avec la Russie.

La Slovaquie et d’autres pays recevant du gaz russe, transitant par des gazoducs en Ukraine, ont entamé des pourparlers afin d’éviter que ces flux ne s’arrêtent à l’expiration de l’accord.

L’Union européenne et l’Ukraine ont demandé à l’Azerbaïdjan de faciliter les discussions avec la Russie au sujet d’un accord de transit du gaz afin de maintenir le flux de gaz.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi qu’il était clair qu’il n’y aurait pas de nouvel accord avec Kiev pour acheminer le gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine.

L’Ukraine a déclaré qu’elle ne prolongerait pas le contrat en vertu duquel près de 15 milliards de mètres cubes de gaz russe sont acheminés vers l’Europe chaque année. Ce chiffre est à comparer aux 150 milliards de mètres cubes de gaz acheminés par gazoduc qui ont transité par l’Ukraine en 2022.

Le président Volodymyr Zelenskyy a déclaré jeudi que Kiev pourrait envisager la poursuite du transit du gaz russe, mais à condition que Moscou ne reçoive pas de paiement avant la fin de la guerre, une condition qu’il est peu probable qu’elle accepte.

Le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal a déclaré que l’accord de transit expirerait le 1er janvier au matin, a rapporté l’agence de presse Interfax-Ukraine. Il a ajouté que le transit ne pourrait reprendre pour le gaz non russe que si la Commission européenne le demandait.

La source de SOCAR a déclaré que SOCAR avait servi de médiateur dans les négociations entre les compagnies énergétiques ukrainiennes et russes pendant près d’un an, à la demande de l’Ukraine et de l’Union européenne.

Il a indiqué que des cadres supérieurs avaient rencontré des représentants de haut niveau des compagnies énergétiques ukrainiennes le 2 mai à Istanbul et le 29 août à Vienne, ajoutant : « En fin de compte, les parties ukrainienne et russe n’ont pas pu se mettre d’accord sur les conditions. »

SOCAR, le géant russe de l’énergie Gazprom et l’entreprise publique ukrainienne Naftogaz n’ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires officiels.

 

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