Le chef de la police démissionne après l’arrestation d’un fonctionnaire local

Le chef de la police d’Ashtarak, une petite ville située à 22 kilomètres au nord-ouest d’Erevan, a démissionné mardi 17 décembre, un jour après que des policiers, sous sa direction, ont arrêté un fonctionnaire local soupçonné de possession illégale de drogue.

Ce fonctionnaire, Armen Markosian, est un assistant du gouverneur de la province arménienne d’Aragatsotn, dont Ashtarak est le centre administratif. Le service de la police nationale a déclaré que les agents avaient trouvé 11,5 grammes de marijuana dans sa voiture. Shamshyan.com, un site web lié à la police, a souligné que l’« opération » avait été menée par Sergei Martirosian, le chef de la police de la ville.

On ne sait pas si Markosian a reconnu être en possession de la substance interdite. Selon le gouverneur d’Aragatsotn, Sergei Movsisian, il s’est soumis à un test de dépistage de drogues dont il attend maintenant les résultats.

« C’est un ancien enseignant et athlète , a déclaré M. Movsisian au service arménien de RFE/RL. « Je n’ai jamais eu l’impression qu’il avait une tendance à ce genre de choses. »

Le gouverneur a suggéré lundi que son subordonné avait pu être arrêté en raison de ses relations personnelles « tendues » avec Martirosian. Mais il a nié ce lien le lendemain, affirmant que le chef de la police avait présenté sa démission avant l’incident.

Le ministère arménien de l’Intérieur a également insisté sur le fait que la démission de M. Martirosian n’avait rien à voir avec l’arrestation du fonctionnaire local. Mais il n’a pas donné la raison de sa décision.

Daniel Ioannisian, un militant civique qui surveille la police, s’est félicité de la démission de M. Martirosian, estimant qu’elle était attendue depuis longtemps.

« Certains criminels ont entretenu des relations étroites avec le chef de la police d’Ashtarak , a déclaré M. Ioannisian. Ils se sentaient très bien, alors que les gens ordinaires dans certains endroits étaient effrayés et terrifiés. »

Il a ajouté que Martirosian n’avait pas perdu son poste plus tôt parce qu’il bénéficiait du soutien de l’ancien ministre de l’intérieur Vahe Ghazarian. Ce dernier a démissionné, ainsi que plusieurs autres hauts fonctionnaires, le mois dernier sur ordre du Premier ministre Nikol Pachinian.

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