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Le Premier ministre Nikol Pashinian a fait l’éloge de l’Union économique eurasienne (UEE) vendredi, déclarant que le bloc commercial dirigé par la Russie a contribué à la croissance économique de l’Arménie et de ses autres États membres.
M. Pashinian a présidé une réunion des premiers ministres de ces États à Moscou, à l’issue d’une année de présidence arménienne de l’UEE. Il se rendra dans une autre ville russe, Saint-Pétersbourg, à la fin du mois pour un sommet réunissant les dirigeants de la Russie, de l’Arménie, du Belarus, du Kazakhstan et du Kirghizstan.
Le 4 décembre, M. Pashinian a déclaré qu’il refusait d’accueillir le sommet à Erevan parce que tous ces dirigeants n’étaient pas les bienvenus en Arménie. Il n’était pas clair s’il faisait référence au président russe Vladimir Poutine ou au président biélorusse Alexandre Loukachenko. Ce dernier a provoqué une nouvelle querelle diplomatique entre Minsk et Erevan au début de l’année avec des commentaires pro-azerbaïdjanais lors d’une visite en Azerbaïdjan.
Des analystes arméniens et des figures de l’opposition ont suggéré que les autorités arméniennes étaient réticentes à recevoir Poutine plus d’un an après avoir ratifié de manière controversée le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), également connu sous le nom de Statut de Rome. Au début de l’année 2023, la CPI a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Poutine pour des crimes de guerre qui auraient été commis lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La ratification du Statut de Rome a mis en lumière le fossé grandissant entre l’Arménie et la Russie, accusée par Erevan de ne pas honorer ses engagements en matière de sécurité. Le 4 décembre, M. Pashinian a clairement indiqué qu’il ne débloquerait pas l’adhésion de l’Arménie à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), dirigée par la Russie. Il s’est toutefois gardé de menacer l’Arménie de sortir de l’UEE.
« Dans les conditions des réalités modernes, les activités de l’UEE ont donné un élan supplémentaire au développement de la coopération économique entre les États membres, contribuant à la dynamique de la croissance économique de nos États à différentes échelles », a-t-il déclaré lors de la réunion des premiers ministres de l’UEE à Moscou.
Il a ajouté que l’élimination des « obstacles au commerce mutuel » et la création de « nouvelles opportunités pour les entreprises de nos pays » constituaient l’une des principales priorités de la présidence arménienne de l’union commerciale.
La Russie représente environ 98 % des échanges commerciaux de l’Arménie avec les autres États membres de l’UEE. Le commerce russo-arménien a explosé depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, les entrepreneurs arméniens profitant des sanctions occidentales contre Moscou.
Les données du gouvernement arménien montrent que la part de la Russie dans le commerce extérieur de l’Arménie est passée de 31,4 % en 2021 à 41,5 % en janvier-octobre 2024. Cette évolution a été le principal moteur de la forte expansion de l’économie arménienne enregistrée au cours des trois dernières années.
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