PASTEUR AMÉRICAIN Rubrique

Pompeo va rencontrer son homologue turc après les sanctions


Anchorage (Etats-Unis), 1 août 2018 (AFP) - Le chef de la diplomatie
américaine Mike Pompeo a parlé mercredi au téléphone avec son homologue turc

Mevlüt Cavusoglu et va le rencontrer cette semaine à Singapour pour demander
la libération du pasteur américain Andrew Brunson, a annoncé le département
d’Etat américain.

Andrew Brunson, actuellement jugé pour « terrorisme » et « espionnage » en
Turquie, « doit être libéré de sa résidence surveillée et ramené à la maison »,
a dit à la presse la porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert.
Les Etats-Unis avaient annoncé peu avant des sanctions contre les ministres
turcs de l’Intérieur et de la Justice, Suleyman Soylu et Abdulhamit Gul,
qu’ils accusent d’avoir joué un rôle majeur dans l’arrestation et la détention
du pasteur, présenté comme innocent par l’administration américaine.
Le président américain Donald Trump, après le « refus » des autorités turques
de le libérer malgré les nombreux échanges au plus haut niveau, a estimé que
ces sanctions étaient « la mesure appropriée » à prendre, a rapporté Mike
Pompeo, en route pour Singapour où il participera vendredi et samedi à des
réunions régionales.

« Cela a beaucoup trop duré », a encore insisté sa porte-parole, tout en
assurant que Washington continuait de privilégier « une approche diplomatique ».
Andrew Brunson a été placé il y a une semaine en résidence surveillée après
un an et demi de détention. Au lieu d’apaiser les tensions, cette décision de
la justice turque a envenimé la crise entre les deux pays, pourtant alliés au
sein de l’Otan, l’administration Trump ayant fait de sa libération une
priorité.

En retour, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré mercredi que la
Turquie ne céderait pas aux menaces des Etats-Unis, accusant Washington de
« mentalité évangéliste et sioniste ».

Dans son procès, qui s’est ouvert au printemps, Andrew Brunson est accusé
de terrorisme et d’espionnage pour le compte de deux organisations classées
« terroristes » en Turquie, le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, qui vit
aux Etats-Unis, et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le pasteur, qui rejette ces accusations, risque jusqu’à 35 ans de prison.

par La rédaction le jeudi 2 août 2018
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