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Le leader de la FRA n’exclut pas l’idée de coopérer avec Kotcharian


La Fédération révolutionnaire arménienne (Dashnaktsoutioun) pourrait coopérer à nouveau avec l’ancien président Robert Kotcharian, a déclaré un haut responsable du parti en Arménie.

Dans un entretien avec le service arménien de RFE / RL, Hrant Markarian a également déclaré que Kotcharian et un autre ancien président, Levon Ter-Petrosian, étaient responsables des violences de rue meurtrières qui ont suivi l’élection présidentielle controversée qui s’est tenue en 2008.

« Nous sommes prêts à coopérer avec tout le monde, avec tous les Arméniens, mais nous n’avons ni pris de décision ni mis à l’ordre du jour de coopération spécifique avec Kotcharian », a confié Markarian.

Interrogé pour savoir s’il cela signifiait qu’il n’excluait pas de coopérer avec Kotcharian, il a répondu : « Pourquoi devrais-je le faire ? Je n’ai ni l’intention pour l’heure de coopérer, ni l’intention d’exclure cette possibilité. »

Markarian n’a pas précisé si son parti espère que l’ex-président revienne sur la scène politique. « C’est à lui de décider », a-t-il dit.

La FRA était alliée à Kotcharian tout au long de son règne de 1998 à 2008. Particulièrement influent au sein de la diaspora arménienne partout dans le monde, le parti Dashnaktsoutioun avait également conclu des accords de partage de pouvoir avec le successeur de Kotcharian, Serge Sarkissian, en 2008 et 2016. Il a ensuite reçu deux postes ministériels dans le gouvernement actuel dirigé par le Premier ministre Nikol Pachinian.

La FRA a critiqué l’arrestation de Kotcharian, qu’elle a jugé motivée par des raisons politiques. Commentant cette prise de position ce weekend, Pachinian a affirmé que le Dashnaktsoutioun était libre de décider de rester ou non dans son gouvernement.

Kotcharian, qui a été libéré lundi, est accusé d’avoir utilisé les forces armées contre les manifestants à la suite du scrutin présidentiel contesté dans lequel Ter-Petrosian était le principal candidat de l’opposition. Il nie fermement ces accusations, affirmant que Pachinian mène une « vendetta » contre lui. Pachinian a joué un rôle clé dans le mouvement d’opposition de Ter-Petrosian, entre 2007 et 2008.

« Peu importe qui a appuyé sur la détente : tout le monde est responsable de ces 8-10 morts. La responsabilité en incombe à Levon Ter-Petrosian et à Robert Kotcharian », a mis en avant Markarian. « Peu importe qui a ouvert le feu. Ce qui compte, c’est de savoir qui a créé cette situation en amont. »

« A cette époque, nous avions prévenu Ter-Petrosian et Robert Kocharian qu’il ne fallait pas s’engager dans cette voie dangereuse, mais ils ne nous ont pas écoutés ... Ils ont délibérément opté pour cela et ont obtenu ce qu’ils ont obtenu », a accusé Markarian.

par Claire le jeudi 16 août 2018
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